L'uniforme de l'A.S
Le port d'un
uniforme ou, à tout le moins, d'un signe distinctif, est une des autres
conditions prescrites par la Convention de la Haye pour se voir
reconnaître la qualité de combattant.
Les commandants successifs des troupes secrètes souhaitaient que leurs unités soient reconnues comme troupes régulières; suite à leurs nombreuses et pressantes recommandations, les autorités belges à Londres avaient, en avril 1944, fait choix d'un uniforme comprenant essentiellement un badge et une salopette.
Les badges (triangle avec le lion sur fond noir) furent livrés lors des parachutages de la lune de mai et distribués aux unités en juin tandis que les salopettes, fabriquées en Belgique, ne furent disponibles qu'en août.
Le badge choisi était celui de la Brigade Piron.
Le colonel - futur général Piron sera particulièrement fâché du choix de cet emblème sans qu'on lui ai demandé son avis. Il est vrai que les politiciens de Londres n'aiment pas Piron . Nombreux furent ceux qui exclus de la Brigade sont rentrés en Belgique en uniforme d'officier d'État-major de Londres.
L'ordre n°3 du commandement de l'Armée secrète intitulé "Instructions relatives à l'uniforme de l'A.S, " donne des précisions quant à sa composition et aux circonstances dans lesquelles il doit être porté.
L'uniforme comporte :
Le signe distinctif capital : un badge (triangulaire Lion, similaire à la brigade Piron) ou à son défaut, un brassard tricolore cousu solidement en haut de la manche gauche (approvisionnement du ressort des commandants de zone). Lorsqu'on est en activité, on porte le brassard en haut de la manche, lorsqu'on est en représentation officielle d'une fraternelle ou comité, le brassard se porte en bas.
Les signes distinctifs secondaires: la salopette en lin écru, le béret genre alpin, le ceinturon ou une ceinture.

